mercredi 23 avril 2025

Richard Wagner, Visions d’artistes Paris, Cité de la musique. Du 25 octobre 2007 au 20 janvier 2008

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Richard Wagner. Visions d’artistes,
du 25 octobre 2007 au 20 janvier 2008
(Paris, Cité de la musique)

C’est l’exposition majeure de la fin de l’année 2007: « Richard Wagner, visions d’artistes ». En provenance de Genève, l’exposition phare de la Cité de la musique, à partir du 25 octobre 2007, promet davantage que son affiche. Un cycle de concerts, une série de conférences et bien sûr plus de 80 oeuvres exposées, signés par Fantin-Latour, Böcklin, Redon, et de nombreux autres plasticiens, peintres romantiques et contemporains… sans compter le cycle de projections cinématographiques qui évoque l’influence des sujets wagnériens au cinéma.

Vidéo

1. Entretien avec Paul Lang, commissaire de l’exposition (1): Enjeux et clés de l’exposition, Wagner et la peinture
Devant le tableau d’Anselm Kiefer: « Siegfried oublie Brünhilde »
(1975), dont les sillons tracés dans la terre rappellent les rails des
trains menant les juifs aux camps d’extermination, le commissaire
décode la richesse et la complexité de l’oeuvre wagnérienne, au travers
de ses résonannces dans les arts visuels. Du « Cortège nuptial au printemps »
(1845-1847) de Richter au tableau animé du cinéaste Bill Viola (2005),
sans omettre la mise en parallèlle de L’or du Rhin illustré dans les
années 1880 par Henri Fantin-Latour et Hans Makart, le spectre de
l’exposition parisienne s’avère riche en confrontations et en
révélations.

2. Entretien avec Paul Lang, commissaire de l’exposition (2) : quelle unité dans la démarche des artistes influencés par Richard Wagner?
Notion d’intériorité…, place des textes enthousiastes de Baudelaire dans la vague d’admiration pour la musique et l’esthétique wagnériennes…
Dans ce second (et dernier) entretien, Paul Lang,
commissaire de l’exposition « Wagner, visions d’artistes » précise les
rapports de Wagner et de la France, entre fascination et répulsion, où
les créateurs français « apprennent » l’intériorité, une valeur, voire un
idéal esthétique qu’ils n’ont pas cultivé jusque là. L’exposition
s’inscrit dans une longue histoire entre la France et l’Allemagne,
sujet d’un rapport complexe mais continu. Paul Lang commente le fusain
de Jean Delville représentant Parsifal (en Orphée), avant de mentionner les textes
de Baudelaire, hommage fondamental d’un écrivain français pour Wagner,
à l’époque où Paris découvre la musique de Wagner au moment de la
création scandaleuse de Tannhäuser à Paris (1861).

La France a toujours cultivé une wagnérite aiguë. En dépît de la Guerre de 70, du sentiment anti-allemand, l’oeuvre de Wagner a propagé chez d’innombrables auteurs (de Duparc, Chabrier jusqu’à Debussy…), sa fascinante hypnose. En un rapport emblématique de répulsion et de fascination, amour/haine, Berlioz est le premier, fasciné et ulcéré par le dramatisme musical de Wagner. Puis Baudelaire y succombe dès 1860. Fantin-Latour dans les années 1880. Et Proust … (Lohengrin, et l’Enchantement du Vendredi Saint de Parsifal…).
Nous reviendrons régulièrement sur cet événement dans l’agenda des expositions parisiennes 2007/2008. Dossier Wagner à venir, découvrez les chapitres de notre sommaire ci-après, au fur et à mesure de leur rédaction.

Sommaire

Visions de Fantin-Latour

Du wagnérisme en France: De Tannhäuser à la Revue Wagnérienne (1861-1888)

Richard Wagner: visions d’artistes. Le catalogue (Somogy, éditions d’art)

Visite de l’exposition par Alban Deags. Aperçu synthétique de l’exposition « Wagner, vision d’artistes »

Crédit photographique
Fantin-Latour: L’or du Rhin, première scène. Les filles du Rhin, 1888 (DR)

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