28 juillet 2006 marque le 250 ème anniversaire de sa mort
La valeur d’un artiste, ne se révèlerait-elle pas dans sa faculté à produire d’apparentes contradictions ? L’être créateur, hypersensible dans le cas de Robert Schumann, se dérobe à toute schématisation. Schumann lui-même sut-il vraiment et immédiatement la voie qui devait être la sienne ? Tant entre la littérature – son père traducteur de Byron était libraire-, et la musique, son cœur a souvent balancé. Il se rêvait pianiste, l’égal de son épouse Clara, immense concertiste, adulée et reconnue. Il devint compositeur. L’énigme de Schumann tient en deux mots : cime ou abîme. Tenté par le suicide, succombant à maintes reprises à de profondes crises mélancoliques, il ne cessa cependant de rompre la trame de la fatalité. Vivre pour aimer, aimer pour composer. Sa vie s’est inversée grâce à la détermination du compositeur. Il nous laisse une œuvre marquée par le sceau de l’énergie et de la lumière.
Nous avons choisi d’aborder son œuvre par épisodes afin de souligner certains aspects de l’œuvre comme autant de thématiques révélatrices de son génie, autant dans la grande forme (symphonies, oratorios et opéra) que dans les cycles plus intimistes du lied et de la musique de chambre.