Roberto Alagna, ténor
récital
Paris, Théâtre des Champs Elysées
Cycle Les Grandes Voix
Vendredi 18 mai 2007 à 20h
Roberto Alagna, ténor
Jeff Cohen, piano
Programme
Airs d’opéra français
Massenet, Hérodiade: “Ne pouvant réprimer”
Gluck, Iphigénie en Tauride: “Quel langage accablant… Unis dès la plus tendre…“
Méhul ,Joseph: “Vainement Pharaon dans sa reconnaissance… Champs Paternels”
Thomas, Mignon: “Elle ne croyait pas, dans sa candeur naïve”
Cherubini, Les Abencerages: “Suspendez à ces murs… J’ai vu disparaître l’espoir”
Gretry, L’Amant jaloux: Sérénade
Meyerbeer, L’Africaine: “Pays merveilleux”
Halévy, La Juive: “Rachel, quand du Seigneur”
Tarentelles et mélodies siciliennes
Claude Angel, guitares
Robert Le Gall, guitares, mandolines et violon
Lionel Suarez, accordéon et bandonéon
Laurent Vernerey, contrebasse
Nicolas Montazeaud, percussions
Yvan Cassar, direction musicale et arrangements
Récital autobiographique
Après une fin d’année 2006, fracassante (abandon du rôle de Radamès dans la production d’Aïda à la Scala. Lire notre dossier L’affaire Roberto Alagna à la Scala), après un début d’année non moins semé de prises de positions déterminées (désaffection dans le Simon Boccanegra présenté à l’Opéra Bastille, parce qu’il n’aimait pas les options du metteur en scène…), Roberto Alagna fait un retour attendu sur la scène parisienne, avant de créer Salle Gaveau, l’opéra de son frère, David Alagna, « Le dernier jour d’un condamné » (dont il a co-signé le livret), les 9 et 11 juillet 2007.
Le ténorissimo n’avait pas chanté dans la série des Grandes Voix depuis 10 ans. Le récital de l’avenue Montaigne est conçu comme un autoportrait. La forme autobiographique semble prolonger la parution de son livre rédigé à la première personne, « Je ne suis pas le fruit du hasard » paru chez Grasset en janvier 2007, dans lequel l’artiste en quête d’identité, interroge son passé, ses racines, et règle aussi quelques comptes sur les pratiques du métier…
Sur la scène du théâtre des Champs Elysées, le ténor chante les airs de l’opéra français, de Gluck à Massenet, sans omettre quelques compositeurs moins écoutés tels Méhul, Cherubini, Grétry…
Autant de rôles intenses qui dévoileront ce dramatisme éclatant d’autant plus convaincant lorsque l’artiste calibre la puissance de son émission avec la subtilité et la finesse psychologique des caractères abordés.
Aux côtés des partitions classiques du répertoire, Roberto Alagna aborde également, en un retour aux sources, mélodies et chansons de Sicile, qui est le berceau de sa famille.
Biographie
Après des études à l’Ecole de l’Opéra et un Premier Prix au Concours Luciano Pavarotti, Roberto Alagna débute en Angleterre avec le Glyndebourne Touring Opera dans le rôle d’Alfredo de la Traviata de Verdi – rôle qu’il reprend aussitôt à Monte Carlo, au Japon puis en Europe, jusqu’à ses débuts remarqués à la Scala de Milan. Paraît ensuite Rodolfo dans La Bohême de Puccini, sur les scènes du monde : Covent Garden à Londres, Staatsoper de Vienne, Opéra Bastille de Paris, Metropolitan Opera à New York, Liceu de Barcelone, Scala de Milan… A partir de 1993, il signe un contrat d’exclusivité avec EMI, maison pour laquelle il enregistre de nombreux opéras, plusieurs récitals (solos et duos), des albums de musiques sacrées et cross-over. En mai 2004, il signe un contrat d’exclusivité avec le label Deutsche Grammophon. Les premiers enregistrements sont consacrés au dvd : un récital solo pour la réouverture de la salle Gaveau à Paris en 2005, deux nouvelles productions d’opéra : la création mondiale du Cyrano de Bergerac d’Alfano (janvier 2005), dans sa version française et inédite de 1935 et I Pagliacci de Leoncavallo à Vérone (juillet 2006). Pour son premier cd chez DG, Roberto Alagna chante Luis Mariano, l’album est disque de Platine (plus de 380 000 exemplaires vendus). Le répertoire de Roberto Alagna, en récital ou à l’opéra, concerne de nombreux personnages de l’opéra français et italien: La Bohême, Tosca et La Rondine de Puccini; L’Elisir d’Amore, Lucia di Lamermoor et Roberto Devereux de Donizetti; Il Trovatore, Don Carlos, Traviata, Simon Boccanegra et Macbeth de Verdi; Romeo et Juliette, Faust de Gounod; Werther et Manon de Massenet; L’Amico Fritz de Mascagni; Carmen de Bizet, I Pagliacci de Leoncavallo, Cyrano de Bergerac d’Alfano…
Le cinéma marque une nouvelle direction dans ses engagements artistiques : en 2001, il tourne une adaptation cinématographique de la Tosca de Puccini, réalisée par Benoît Jacquot. Passionné par l’image, sensibilisé à l’écriture filmique, Roberto Alagna s’intéresse à de nouveaux projets cinématographiques dont une nouvelle adaptation d’I Pagliacci de Leoncavallo.
A l’été 2007, Roberto Alagna chantera Il Trovatore de Verdi au Teatro Real de Madrid puis aux Chorégies d’Orange. Pour le centenaire de la Salle Gaveau, il portera sur la scène un nouveau projet écrit en collaboration avec ses frères David et Frédérico Alagna, « Le dernier jour d’un condamné » d’après l’œuvre de Victor Hugo, avec l’Orchestre National d’Ile-de-France. A l’automne 2007, il chantera dans Madame Butterfly de Puccini au Metropolitan de New York et reprendra Radamès dans Aida au Liceo de Barcelone…
Approfondir
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Crédit photographique
Roberto Alagna (DR)
Roberto Alagna dans Aïda à la Scala de Milan (décembre 2006)