Rolando Villazon
Un rêve mexicain
Le 5 mai 2007 à 22h30
Documentaire/portrait. Réalisation: Alexander Lück, Daniel Finkernakel. 20076, 52mn.
Dans les rues de Mexico city, à bord d’une coccinelle verte, l’enfant du pays dont la carrière s’apparente à la réalisation d’un rêve, crie sa joie de vivre. Les réalisateurs ont saisi devant la caméra, la soif d’être reconnu, le désir, ardent, de brûler les planches, de devenir l’égal de Domingo qui reste son idole, son maître aussi, puisque le jeune garçon chanteur, vient d’enregister pour Emi (juillet 2006), un récital de Zarzuela, sous la baguette… de Domingo. Lire notre critique du cd « Gitano! » de Rolando Villazon (Emi)
De Mexico à Berlin, de New York à Barcelonne et Madrid
Quelques facettes clés de son apprentissage de la vie et du chant sont dévoilées: il voulait être prêtre enseignant auprès des enfants mais « j’aurais fait un prêtre cabotin, plus enclin à charmer l’audience que de prier la Vierge »… ; visite dans l’école germanique où il étudia (son arrière-grand mère était autrichienne)… L’homme se sent chez lui partout, sinon « mes déplacements seraient une souffrance et j’aurai le mal du pays »… Du Mexique natal, le film suit Rolando Villazon tout au long de ses engagements, dans chaque ville découverte ou retrouvée: étapes d’un agenda de plus en plus rempli. Nemorino (Una furtiva lagrima de L’elisir d’amore de Donizetti, au Liceu de Barcelone), Alfredo (La Traviata, en répétition avec Anna Netrebko, sa partenaire favorite, sous la direction du metteur en scène Willy Decker en 2005), sa prise de rôle à demi manquée pour le Duc de Mantoue dans Rigoletto au Met (à cause d’une mauvaise angine), séance d’enregistrement avec Placido Domingo à Madrid pour le disque « Gitano! », dédié aux airs de Zarzuela (Emi), enfin, brûlant et sanguin Don José dans Carmen sous la direction de Daniel Barenboim, à l’Opéra Unter der Linden de Berlin. Quelles sont les recettes pour gravir marche après marche, l’escalier du succès et de la gloire? Du travail visiblement, de la détente aussi car Rolando aime plaisanter et il le montre à l’écran, sur scène, à quelques secondes de chanter son rôle devant le parterre. Trépidant, hyperactif, l’interprète donne tout pour la musique.
Crédit photographique
Rolando Villazon (DR)