jeudi 24 avril 2025

Sergeï Rachmaninov: Symphonie n°2France Musique, dimanche 10 octobre 2010 à 14h

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Sergeï Rachmaninov
Symphonie n°2

en mi mineur opus 27


France Musique
Dimanche 10 octobre 2010 à 14h

Né dans la province de Novgorod en 1873, Rachmaninov est mort à Beverly Hills en 1943, loin de sa terre natale: son oeuvre témoigne dans une écriture néoclassique et post romantique de ce déracinement jamais vraiment assumé, accepté, sublimé. Le disciple d’Arensky, encouragé par Tchaïkovski, Rachmaninov, pianiste virtuose, et donc récitaliste très demandé, en particulier pour ses propres compositions, ne tarde pas à se faire un nom en Europe et aux USA où il se fixe dès 1917.

D’un tempérament introverti et instable, dont témoigne son silence de 3 années après l’échec de sa 1ère symphonie (1897), Rachmaninov éblouit comme compositeur: ses Concertos pour piano sont parmi les plus joués; c’est en outre un immense symphoniste qui révèle sa flamme passionnée et vive dans entre autres l’île des morts, inspiré par le tableau de Böklin, mais aussi sa Symphonie n°2.

L’oeuvre est composée lors d’un séjour à Dresde (1907) puis créée à saint-Pétersbourg sous la direction de l’auteur le 26 janvier 1908: à 35 ans, Rachmaninov dévoile un talent en plein essor. Auteur fécond et inspiré c’est l’année des accomplissements: l’île des morts, le Concerto pour piano n°3, et la Symphonie n°2.

D’une architecture plus ample que la première Symphonie, volontiers narrative mais plus structurée que l’opus précédent, la Symphonie n°2 rappelle par son souffle épique, l’élan de Borodine (thème volontaire du début du 2è mouvement: allegro molto) et l’inspiration de Sibelius. La facture orchestrale cite souvent Tchaïkovski (premier mouvement: largo allegro moderato, dans les sonneries de cuivres qui rappelle la Pathétique de Tchaïkovski). La tendresse nostalgique du compositeur se manifeste clairement dans la noblesse émotionnelle de la cantilène de l’adagio, ample romance pour orchestre: unitaire, habile architecte, Rachmaninov sait appliquer le principe cyclique: il reprend le premier thème d’exposition du premier mouvement. En plus de la beauté mélodique, le compositeur saisit aussi par l’intensité de la richesse contrapuntique.

Illustrations: Sergeï Rachmaninov (DR)

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