mardi 22 avril 2025

Sergiu Celibidache, chef d’orchestre. Le Jardin de CelibidacheMezzo, du 14 au 28 juillet 2007

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Sergiu Celibidache,
« Le Jardin de Celibidache »

Mezzo
Première partie
Le 14 juillet 2007 à 11h45
Le 16 juillet 2007 à 16h45

Deuxième partie
Le 11 juillet 2007 à 20h45
Le 12 juillet 2007 à 13h45
Le 21 juillet 2007 à 11h45
Le 23 juillet 2007 à 16h30

Troisième partie
Le 18 juillet 2007 à 20h45
Le 19 juillet 2007 à 13h45
Le 23 juillet 2007 à 16h30
Le 28 juillet 2007 à 11h45

Réalisation : Serge Ioan Celibidache.
Documentaire en trois volets, 1996. Précédente diffusion en novembre 2006.

Fais ce que tu aimes, fais ce qu’il te plaît

« Fais ce que tu aimes, fais ce qu’il te plaît », disait le co directeur, avec Furtwängler, du Philharmonique de Berlin. Mais l’homme est un indépendant, animé par un idéal musical qui le distingue définitivement. « Je dois combattre la médiocrité, car le monde ne fait que cultiver la médiocrité » : Intransigeant et volontiers définitif, distillant une exigeance supérieure à coups de sentences glaçantes et ironiques, non dépourvues d’un sens de l’humour.
Le chef d’origine roumaine, Celibidache, mort en 1996, est filmé au cours de ce docu en trois parties, pendant les répétitions avec le Philharmonique de Munich et dans le cadre de la classe de direction d’orchestre qu’il avait fondé dans la capitale bavaroise. Pas de commentaire ni d’analyse sur la carrière et le chef, mais une succession de documents d’archives qui, dans la parole vivante, fine et affûtée, attestent d’une vision personnelle et poétique de la musique.

Qu’est-ce qu’un tempo justo? Pourquoi est-il important de percevoir chaque détail de l’orchestre avant de choisir un tempo? Que nous apprend l’orchestre Brucknérien? Le regard du Maestro sur ses jeunes chefs apprentis est incisif, parfois violent, mais aussi tendre, capable d’esprit et de décontraction. Et qu’est ce qu’un point culminant ? Le sommet de la confrontation de deux directions contraires, le point culminant des contrastes.
Au cours des répétitions avec les musiciens du Philharmonique de Munich, le chef explicite ce qu’il entend par lenteur : la lenteur n’est qu’apparente. Un tempo mesuré permet de ciseler d’infimes nuances, il autorise la richesse de la texture musicale, que malheureusement le microphone affaiblit dans l’enregistrement final. « Le disque ne remplace pas la musique » : il enterre le son vivant. Ses Bruckner laissent s’ouvrir le gouffre profond, comme ils permettent d’écouter l’ivresse de la plénitude. A l’écoute des chants de la nature, capable de distinguer les trilles fantastiques d’un rossignol, le maestro paraît devant la caméra, observateur et analyste, en compagnie aussi de moines tibétains avec lesquels il échange ses impressions sur les oiseaux…

L’alchimiste de la texture et des tempos mesurés se dévoile ici sans maquillage. Trois documents essentiels pour comprendre le travail du grand Celibidache sur la matière orchestrale. Tryptique incontournable.

Crédit photographique
Sergiu Celibidache ©KR Müller

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