Solistes de Lyon
Bernard Tétu
Saison 2007-2008. Présentation
Bernard Tétu et le choeur qu’il a fondé et qu’il dirige, les Solistes de Lyon ont toujours pris soin d’associer, comme une seconde nature, le geste et sa résonance scénique, au chant choral. Le parcours de cette nouvelle saison 2007/2008, entre ouverture et curiosité, heureuses intentions auxquelles nous aimons ajouter « mobilité et évasion », suit son cours par des chemins de traverses (la « traverse », maître mot d’une réalité maîtresse dans l’espace urbain de la capitale des Gaules!), 45 concerts à l’affiche, associant découvertes et surprises, mais aussi des lieux plus familiers à notre mémoire musicale, non moins revisités comme le Requiem Allemand de Brahms mais dans sa version inhabituelle… lire plus loin.
Voyez par exemple ces Folies d’Offenbach dont l’énergie collective dessine comme une scène délirante où la musique est projetée dans l’euphorie du mouvement et la cocasserie des situations théâtrales (du 2 octobre au 19 décembre 2007). A Royaumont (95), les Solistes posent leurs bagages autour de l’inauguration de l’orgue de l’abbaye, lors d’un concert César Franck (le 20 octobre 2007, abbaye de Royaumont) dont les oeuvres pour voix et orgue « ouvrent » un cycle de concerts dédiés au répertoire vocal lié à l’orgue (volet intitulé « Les Voix célestes »), de quoi somme toute prendre de la hauteur, ce qui ne fait jamais de mal, bien au contraire. D’ailleurs, les Solistes donneront une Académie sur le thème céleste, toujours à Ambronay, du 27 avril au 4 mai 2008.
Voyages, voyages…
Ambassadeurs avisés de la ferveur romantique, les chanteurs dirigés par Bernard Tétu nous révèlent la piété personnelle de Johannes Brahms, dans une oeuvre forte, original et intime, le Requiem Allemand mais dans sa version dite « de Londres », avec piano(s) à quatre mains (le 16 novembre 2007, les 7 et 9 février, 17 mars, 27 mai 2008). C’est au musée d’Orsay à Paris, qu’un autre programme continuant le temps musical et qui correspond aussi aux oeuvres de prédilection du choeur (début du XX ème siècle), dévoilera les splendeurs oubliées de Fauré, Schmitt, Nidermeyer, Chausson, Debussy… composant ce « Salon de musique française », désormais incontournable, de surcroît dans la salle des Fêtes et son décor kitchissime néo-rococo-classique du musée parisien, en bord de Seine (le 5 février 2008, Paris, Musée d’Orsay, avec Cédric Tiberghien, piano).
Mais la vitalité tous azimuts d’un choeur défricheur ne saurait pleinement s’épanouir sans promener sa lyre vagabonde en un voyage promis à d’autres découvertes, celui de La Folle Tournée, festival annuel désormais bien connu en région Rhône-Alpes où cinq ensembles s’unissent à cinq théâtres régionaux (Villefranche sur Saône, Thonon-Evian, Oulins, Bourg-en-Bresse, Echirolles) pour offrir aux populations mélomanes et non moins mobiles « un voyage des Indes au Danube à la découverte de quatre siècles de musique » (Du 3 au 8 avril 2008). Bernard tétu et ses troupes y joueront un « Voyage au fil du Danube »(Brahms, Schubert: Chant des esprit sur les eaux)…
De Kagel à Berio, de Schubert à Poulenc…
Tout en s’associant à l’édition 2008 des Voix du Prieuré, qui « irradie dans tout le département de la Savoie » afin d’y « faire découvrir au plus grand nombre les contrées de la musique contemporaine dans son rapport au sacré »(concert Kagel et Brahms, le 27 mai 2008 à Chambéry), le Choeur des Solistes de Lyon n’oublie pas non plus le défrichement de partitions non moins capitales: Stabat Mater et Litanies à la Vierge Noire de Francis Poulenc (les 30 novembre et 1 er décembre 2007. Lyon, chapelle Saint-Marc), « Un voyage d’hiver » d’après Schubert (avec la Compagnie de danse, Fêtes Galantes, chorégraphie: Béatrice Massin. Les 29, 30, 31 janvier 2008. Lyon, Maison de la danse), Messe en la de César Franck et Motets de Liszt (suite du volet « Voix Célestes » à Royaumont, le 1er mars 2008), Prométhée de Scriabine (le 13 mars 2008. Lyon, Auditorium), Requiem en ut majeur de Cherubini (les 6 et 7 juin 2008. Lyon, Auditorium). Et la musique du XX ème? Si fait: Stream d’Ohana, et Folk songs, O king de Berio (le 15 juin 2008. Lyon, Auditorium). En résumé, du romantique et du post-romantique, du symbolisme et de l’impressionisme, du contemporain, du théâtral et du fervent… De quoi nous régaler toute la saison!
Toutes les infos, les programmes, les horaires et les lieux sur le site des Solistes de Lyon-Bernard Tétu
Crédit photographique
Bernard Tétu (DR)
