mercredi 16 avril 2025

ENTRETIEN avec YVES Rechsteiner, directeur artistique du festival « Toulouse-les-Orgues », à propos de la 29ème édition 2024 (2 > 13 octobre 2024)

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CLASSIQUENEWS : Quel est le fil conducteur ou la thématique générique de cette édition 2024 ?

YVES RECHSTEINER : En prélude, il faut dire que cette 29e édition du Festival international Toulouse les Orgues intègre également la 14e édition du Concours international d’Orgue de Toulouse, qui a lieu tous les 3 ans. Le Concours commence la veille du Festival et se termine durant le premier week-end de celui-ci. Les épreuves du Concours sont donc partie intégrante du Festival.

Cette année, la thématique est largement inspirée du contenu des concerts : « Duos » pour les nombreux concerts où l’orgue est associé à un autre instrument, et « Duels » comme clin d’œil au Concours et en référence à la Nuit de l’Orgue, qui, cette année se transforme en La Nuit des Duels.

Parmi les instruments associés à l’orgue cette année, la viole de gambe, le violoncelle, la harpe le saxophone, le cor des Alpes, sans parler des spectacles à deux : avec le comédien Pierre-Alain Clerc dans les Fables en musique • La Fontaine improvisé, le chanteur Hervé Suhubiette dans la création Et pourquoi pas !, ainsi que le BD-Concert avec le dessinateur Jules Stromboni.

 

CLASSIQUENEWS : Y a t-il des éléments que vous prolongez et renforcez cette année ? Lesquels en particulier et pourquoi ?

YVES RECHSTEINER : Le Festival trouve d’année en année, une sorte de vitesse de croisière avec plusieurs types de rendez-vous : 10 concerts du soir, où se retrouvent les artistes les plus connu(e)s et les programmes emblématiques (Récital Bach avec François Ménissier, Double Expression avec Ophélie Gaillard), les Nuits du Gesu pour les expérimentations musicales, un programme jeune public, des concerts à midi en semaine et le weekend.

Également, un panel très large de propositions de découvertes de l’orgue confiées à des organistes en fin de formation professionnelles : Yo[r]ga, La Pause Orgue, Petits-Déjeuners en musique, etc. La présence de ces jeunes organistes leur donne des premières expériences professionnelles et leur fait vivre un Festival d’envergure de l’intérieur. Ils et elles sont ainsi de plus en plus nombreux/ses, et venant d’établissements très variés situés à Toulouse, Paris, Lyon, Lausanne, Bruxelles.

Nous renforçons donc chaque année les occasions de découvrir l’orgue au travers de formats nouveaux, différents du concert proprement dit, et susceptible d’attirer de nouveaux publics curieux. Par ailleurs, des transcriptions d’œuvres connues du répertoire classique sont souvent proposés au public de famille, même si ce format est exceptionnellement absent de cette édition déjà fort riche.

 

CLASSIQUENEWS : Y a t-il des éléments nouveaux qui enrichissent encore l’offre du Festival ? Lesquels ?

YVES RECHSTEINER : Cette année nous organisons le premier BD-Concert de l’histoire du Festival. Un dessinateur de bande dessinée créera des planches en direct (l’image étant retransmise sur grand écran) en interaction avec les improvisations de l’organiste.
Nous mettons également un orgue en libre accès, pour tous qui voudraient découvrir l’orgue en venant jouer dessus !
Chaque année, j’essaie aussi de trouver des nouveaux formats qui permettent de découvrir l’orgue autrement. Cette année, il s’agit de La Pause Orgue, une demi-heure de musique d’orgue plutôt méditative, proposée en mi-journée à l’église du Gesu, avec entrée gratuite.
Cette proposition se veut une pause dans le quotidien, un moment pour se recentrer grâce à la musique. La Pause Orgue rejoint ainsi les Concerts en famille, les Yo[r]ga (yoga et orgue), les Petits-Déjeuners en musique, etc.

 

CLASSIQUENEWS : Quels sont les principaux lieux et instruments qui sont désormais emblématiques du Festival, et représentatifs de l’énergie et du déroulement que vous tenez à préserver ?

YVES RECHSTEINER : Chaque année le Festival investit une douzaine d’églises de Toulouse sans parler des concerts en Haute-Garonne ou en Occitanie. Il y a les lieux incontournables : la Basilique Saint-Sernin et son Grand Orgue Cavaillé-Coll, la Cathédrale Saint-Étienne et son Grand Orgue en nid d’hirondelle, la Basilique Notre-Dame de la Daurade récemment restaurée, l’église Notre-Dame de la Dalbade et son Grand Orgue Puget, et bien sûr l’église du Gesu, centre névralgique du Festival puisque c’est là que le Festival possède ses bureaux et son espace catering. C’est également le lieu des expérimentations musicales les plus pointues dans les Nuits du Gesu.

En plus de ces lieux réguliers, nous utilisons d’autres églises en fonction des besoins de la programmation : l’église Saint-Pierre-des-Chartreux et son orgue baroque français, l’église Saint-François de Paule des Minimes et son orgue ibérique, etc. Le Festival permet de découvrir ainsi les lieux patrimoniaux de Toulouse.

Ce Festival itinérant suppose une grande souplesse de l’équipe, car nous pouvons nous déplacer dans trois lieux différents la même journée, mais c’est ce qui fait le charme de ce Festival atypique.

 

Propos recueillis en septembre 2024

 

 

TOUTES LES INFOS sur le Festival TOULOUSE LES ORGUES, le détail des programmes, les artistes invités, les temps forts, les nouveautés 2024 : https://toulouse-les-orgues.org/

 

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