vendredi 9 mai 2025

Valéry Gergiev fête le nouvel anArte, les 31 décembre 2006 et 1er janvier 2007

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Valéry Gergiev
fête la nouvel an
sur arte

Gala du nouvel an
Dimanche 31 décembre à 19h
en direct du théâtre Mariinski
à Saint-Pétersbourg

Le gala retransmis en direct de Saint-Pétersbourg offre une relecture de l’acte III de La belle au bois dormant de Tchaïkovski, dans la chorégraphie signée par Marius Patipa qui la créa pour le théâtre russe en 1890. Corps de ballet, Orchestre du Mariinski, dirigés par Valéry Gergiev.

Concert du nouvel an
Lundi 1er janvier à 19h
A la tête de l’orchestre de Mariinski, Valéry Gergiev interprète plusieurs pages du vaste répertoire symphonique et lyrique qui constitue à présent, les partitions familières de la première scène de Saint-Pétersbourg : compositeurs russes naturellement (Rimsky Korsakov, Tchaïkovsky, Rachmaninov, Prokofiev, Borodine), mais aussi italiens (Verdi, ouverture de La force du destin), enfin français comme Berlioz (final d’Harold en Italie)…

Valéry Gergiev

Administrateur du théâtre Mariinski (ancien Kirov), dans la fosse comme chef d’opéra, ou sur l’estrade, au concert symphonique, Valéry Gergiev est devenu une légende vivante. Outre sa sensibilité propre, tendre et caressante comme dure et virile, il porte le renouveau musical et chorégraphique de Saint-Pétersbourg, redonnant à la ville et ses institutions prestigieuses, le lustre qu’elles avaient dans le monde, au XIXème siècle, et au début du XX ème siècle. Peu à peu, sous son impulsion, le Mariinski relève la tête, et même s’impose aux côtés du Bolchoï, en une saine émulation qui profite au rayonnement de la culture musicale russe contemporaine. Phénomène de la baguette, il incarne la nouvelle génération des chefs russes, avec son cadet, lui aussi élève du légendaire Ilya Musin, Tugan Sokhiev. La libre circulation de Gergiev dans le monde atteste de l’élan nouveau qui marque l’histoire russe, depuis la perestroïka.

La cinquantaine rayonnante (il a 53 ans en vérité), Gergiev est la baguette la plus demandée à l’heure actuelle. Le disque résume l’activité d’un directeur proactif et d’une égale inspiration : Symphonies de guerre de Chostakovitch (Decca), et plus récemment, le récital vériste de Renée Fleming « homage, the age of the diva » paru chez Decca également. Mais le directeur musical, administre aussi le théâtre Mariinski qui vit ses heures glorieuses puisque que le lieu, réorganisé sous sa tutelle, est en passe de devenir un complexe culturel de première importance : le chef contrôle la réalisation d’une nouvelle salle de 2000 places.
Son oeuvre et son aura évoquent Karajan dont il fut l’assistant. Il aimerait d’ailleurs laisser à Saint-Pétersbourg, l’équivalent de ce que le maître autrichien, a laissé à Salzbourg : une image, des salles, un projet pérenne, une ligne artistique exigeante et visionnaire. Le chantier du Mariinski va bon train : le quartier autour de la salle historique est réhabilité, la salle ancienne, réaménagée et complétée par une série d’infrastructures performantes dont un théâtre nouveau ultramoderne, conçu par l’architecte français, Dominique Perrault. Bien que né à Moscou et d’origine caucasienne en particulier ossète, Gergiev voue à Saint-Pétersbourg, une loyauté entière et passionnée. Il se souvient en particulier de la ville découverte à 18 ans, qui s’appelait encore Léningrad, et dont le rayonnement musical, ouvert vers l’Occident, était incarné par Evgueni Mravinski. La vocation comme chef d’orchestre vient brusquement, après que l’adolescent de 14 ans perd son père, décédé à 49 ans, d’une crise cardiaque. Responsable, ayant changé son regard sur la vie, le pianiste cède peu à peu la place au chef, lequel fait des débuts remarqués, au Marrinski justement, dans La Guerre et la Paix de Prokofiev, en janvier 1978.

Apprentissage du chef

A partir de 1981, Gergiev apprend le métier comme second chef de l’Orchestre symphonique d’Arménie : vie avec les musiciens, communication et répétition, et aussi, déjà, un travail spectaculaire accompli grâce à une énergie, une faculté de concentration et un charisme fédérateur, hors normes.
La prise des rênes du Mariinski se réalise quand Yuri Temirkanov, successeur de Mravinski depuis 1988, meurt en 1996. Gergiev est alors pressenti pour prendre sa succession, et depuis lors, il gère l’administratif et l’artistique de l’Institution. Pour se faire, il est assisté d’une équipe importante dont sa soeur Larissa qui dirige l’école de chant. Aux cotés de l’artiste occupé et de l’administrateur avisé, l’homme sait aussi prendre du temps pour lui, dans son Caucase natal, en Suède ou en Norvège. Ossète, Gergiev n’a pas perdu son attachement à sa terre natale, et les derniers événements de septembre 2004 (massacre de l’école de Beslan) le laissent perplexe sur l’avenir d’un pays devenu dangereux, où lui-même avait tenté d’inscrire un festival pour oeuvrer pour le retour de la paix.

Le Mariinski aujourd’hui

Grâce à une direction affûtée autant qu’autoritaire, la ligne artistique est clairement défendue et identifiable dans le monde entier. Les dernières tournées du Mariinski à New-York, Londres, Paris, Salzbourg, au Japon, ont démontré la qualité artistique atteinte, sur le plan vocal, musical et chorégraphique. Cette reconnaissance mondiale a permis de réconforter les investisseurs potentiels qui permettent aujourd’hui de monter des opéras de plus en plus ambitieux à Saint-Pétersbourg.
Gergiev n’en est pas à une idée près : il a lancé en 1995, le concept des Nuits Blanches dont le succès là encore, a confirmé son regard visionnaire, assurant à Saint-Pétersbourg, son rayonnement mondial, autant sur le plan patrimonial que musical.
A l’opéra, Gergiev s’est attelé dès 1989, à la résurrection des grands ouvrages du répertoire, ceux de Moussorgski, puis Prokofiev. Les oeuvres créées au Mariinski (Boris Godounov, La Dame de Pique de Tchaïkovski, qui est la partition préférée du chef, ou Prince Igor de Borodine) ont ainsi été reexhumées par les équipes artistiques du Théâtre. Les opéras de Glinka et de Chostakovitch ont suivi. A présent, Gergiev souhaite élargir le répertoire de la troupe : l’opéra italien, wagnérien et bientôt berliozien élargiront les capacités d’un collectif d’interprètes, de plus en plus apprécié dans le monde.

Cd
Les derniers enregistrements discographiques de Valéry Gergiev que nous avons aimés :
Chostakovitch, les symphonies de guerre (n°4 à 9, coffret Decca)
Récital Renée Fleming, « homage, the age of the diva » (Decca)

Crédits photographiques
Valéry Gergiev (DR)

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