mercredi 23 avril 2025

Versailles, Opéra royal. Eblouissant Tancrède de Campra, ce soir (dernière)

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campra-tancrede-opera-royal-versailles-schneebeliVersailles, Opéra royal. Ce soir :  magnifique Campra à ne pas manquer. Campra fort et épuré comme une tragédie de lully, comme un drame de Corneille à l’Opéra de Versailles.  La nouvelle production présentée par le CMBV et l’Opéra royal de Versailles répond à nos attentes en réunissant déjà dans les quatre rôles importants, des tempéraments très convaincants, et finement caractérisés. Isabelle Druet fait une Clorinde de sang, déterminée, amoureuse certes mais radicale et digne. Bernard Arnoud surprend le plus grâce à sa noblesse intense et altière qui donne chair lui aussi au héros baroque, terrassé par l’amour. Son admiratrice dans l’ombre, vraie rivale de Clorinde la Sarrazine, Herminie gagne une flamme non moins ardente grâce à la soprano Chantal Santon… quand à l’Ismenor d’Eric Martin-Bonnet, il satisfait à tous les défis des tableaux de tempête, apparitions, ballets, maléfices multiples. Tous sont d’excellents acteurs chanteurs, sachant déclamer et articuler. Idem pour l’éruptif et martial Argant d’Alain Buet.

Dans la fosse, Olivier Schneebeli des grands soirs ouvrage une tragédie ballet intense, sans temps morts, dont l’intelligence des contrastes, le brillant héritage de la solennité lullyste, la lyre sensuelle et passionnelle, comme régénérées, nous émerveillent du début à la fin. Campra égale Lully : voilà l’un des apports de cette brillante production à la séduction totale. Encore une représentation ce soir, mercredi 7 mai à l’Opéra royal de Versailles, 20h (3h30, entracte inclus). 

Réservations, information sur le site de l’Opéra royal de Versailles et par téléphone au 01 30 83 78 89

 

Benoit Arnould, Tancrède
Chantal Santon, Herminie
Isabelle Druet, Clorinde
Alain Buet, Argant
Eric Martin Bonnet, Isménor
Erwin Aros, un Sage enchanteur, un Sylvain, un Guerrier, la Vengeance
Anne-Marie Beaudette, la Paix, une guerrière, une Dryade
Marie Favier, une guerrière, une Dryade

Ballet de l’Opéra – Théâtre Grand Avignon
Françoise Denieau,
chorégraphie

Vincent Tavernier, mise en scène
Françoise Denieau, chorégraphie
Claire Niquet, scénographie
Carlos Perez, lumières
Erick Plaza-Cochet, costumes

Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles
Orchestre Les Temps Présents
Olivier Schneebeli,
direction

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