samedi 19 avril 2025

Wagner at the Met 25 cd Sony classical

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Superbe boîte lyrique de 25 cd (à 50 euros !) qui vient à poings nommés souligner de façon très originale le bicentenaire Wagner 2013 mais aussi rappeler qu’en matière de chant wagnérien, le Met outre-Atlantique n’a rien à envier aux théâtres européens. Loin de là : la notice très bien documentée (plus de 120 pages) comprend une introduction par Peter Gelb qui rétablit la place et l’activité du Metropolitan Opera of New york sur la scène wagnérienne mondiale, selon les témoignages ici superbement éditorialisés, soit de 1936 à 1954. Déjà avant et pendant la seconde guerre mondiale, le théâtre réalisait l’enregistrement audio de ces productions fétiches, devenues à raison, légendaires (solistes obligent, tels Flagstad en Walkyrie, Melchior pour Lohengrin et Tristan, Hotter en Hollandais errant et maudit, ou en Wotan dans l’Or du Rhin…). Entre 1930 et au début des années 1950, voici donc cet âge d’or évoqué dans les textes de présentation, avec en cover Astrid Varnay (ici Elsa, Senta et Vénus)…

Premiers live wagnériens du Met (1936-1954)

Les atouts splendides du coffret metropolitain sont le duo Flagstad / Melchior pour La Walkyrie (Erich Leinsdorf dirige) et Siegfried, puis Tristan und Isolde (sous la direction de Artur Bodanzky qui d’ailleurs assure la cohérence musicale de la Tétralogie ici en). Fritz Reiner emporte aussi largement l’adhésion en décembre 1950, pour Le Vaisseau Fantôme (Hans Hotter est le Maudit et Astrid Varnay chante Senta) et Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (avec Victoria de los Angeles). Vous ne manquerez pas non plus Tannhäuser version George Szell (1954) avec Ramon Vinay (dans le rôle titre), Harshaw, Astrid Varnay (Vénus), George London (Wolfram) c’est à dire des valeurs sûres et stables, capables de porter voire insuffler à l’architecture lyrique wagnérienne cette ampleur épique propre à la légende moins à l’anecdote historique… et à la performance individualiste à tout prix.
Donc en 25 cd, voici Le Ring éclectique et distendu dans le temps mais diversemment incarné avec un esprit théâtral tout à fait emblématique du Met (L’or du Rhin, janvier 1951, Fritz Stiedry, direction ; La Walkyrie, 1940, Erich Leinsdorf, direction ; et plus anciens encore, respectivement enregistrés en 1937 et 1936 : Siefgfried et Le Crépuscule des Dieux sous la baguette, comme pour Tristan (1938) de Artur Bodanzky, avec en vedette le couple Flagstad et Melchior ; puis par ordre de préférence, Lohengrin de Leinsdorf en 1943 avec Melchior/Varnay (Lohengrin/Elsa), et les non moins superbes Hollandais volant et Maîtres Chanteurs (1953) par Fritz Reiner… A noter chaque bande historique a été remastérisée rendant l’audition beaucoup plus confortable que ce qu’elle devrait être (difficile mais sur le terme, gratifiante pour les inédits des années 1930). Un coffret immanquable pour les amateurs et wagnérophiles.

Wagner at the Met. 25 cd Sony classical 876542717.

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