L’Or du Rhin
Günter Krämer, mise en scène
Philippe Jordan, direction
L’Or du Rhin de Richard Wagner
La vidéo n’est plus active à partir du 28 mars 2010.
A partir du vendredi 4 mars et jusqu’au 28 mars 2010, l’Opéra national de Paris accueille le premier volet de la Tétralogie de Richard Wagner, L’Or du Rhin
(1869). Pour son premier cycle wagnérien, Bastille fait appel au
metteur en scène allemand Günter Krämer pour une nouvelle production
attendue dont la suite sera La Walkyrie
à partir du 31 mai 2010 sur les mêmes planches. Günter Krämer favorise
la clarté des situations collectives, en particulier les manipulations
qui opposent dans L’or du Rhin, les clans en présence: le
nain Albérich, tyran du peuple Nibelungen; le dieu Wotan, ivre de
puissance et d’ascension; les géants Fasolt et Fafner qui attendent
d’être payés pour lui avoir construit son palais fabuleux…
A l’harmonie originelle, les rapports des castes, où les hommes sont
encore absents, apportent félonie, trahisons, envie, barbarie… et
meurtre. Car comme le dit Albérich, voleur lui même troussé, l’anneau
forgé à partir de l’Or du Rhin, n’apportera que mort et destruction. Le
nain maudit ce que tous cherchent à conquérir: « Que chacun le désire mais que personne n’en profite« .
Là où il n’y a pas d’amour, règnent le trafic, l’exploitation, la
destruction et la mort. Le livret écrit par Wagner lui-même délivre une
vision particulièrement désenchantée. Le compositeur nous met en garde
contre nous mêmes. Comme Erda (déesse de la sagesse) qui, dans le 4è et
dernier tableau, clairvoyante et visionnaire, rappelle Wotan à l’ordre
et chante le prochain « Crépuscule des dieux ».
La réalisation est prometteuse et offre de très beaux tableaux dont le
final qui représente la montée des marches vers le Walhalla par
l’assemblée des dieux vainqueurs… Le cycle complet de L’Anneau du
Nibelung n’avait pas été donné à l’Opéra de Paris de Paris depuis 1957.
Cycle lyrique événement.
Richard Wagner: L’anneau du Nibelung, Der Ring, premier volet (Prologue): L’Or du Rhin (Der Rheingold), 1869. Paris, Opéra Bastille. Du 4 au 28 mars 2010. Philippe Jordan, direction. Günter Krämer, mise en scène.
Avec entre autres les excellents Kim Begley (Loge), Peter Sidhom
(Albérich), Sophie Koch (Fricka), Ann Petersen (Freia), Qiu Lin Zhang
(Erda), Falk Struckmann (Wotan), Günther Groissböck (Fafner)…
Lire aussi notre dossier spécial L’Or Du Rhin de Richard Wagner